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Évian, cinquante ans après


Evian - 50 ans après
© Michel Tréboz

Filtrage des entrées, protection d’une demi-compagnie de CRS… C’est ainsi que s’est tenu le colloque organisé à Évian les 17 et 18 mars pour le cinquantième anniversaire de la signature des accords qui marquèrent la fin de la guerre d’Algérie, la municipalité, qui prêtait pour l’occasion son "Palais des festivités", ayant reçu des menaces répétées dès l’annonce du colloque.

En fait, le premier jour, une vingtaine d’individus arborant médailles et bérets (surtout ceux, rouges, des anciens parachutistes) et trois fils de harkis étaient là, de l’autre côté des barrières sur lesquelles ils avaient affiché slogans et images de propagande. Et, le deuxième, les anciens paras s’étant courageusement éclipsés, ne restaient que les descendants de harkis qui avaient monté leurs tentes et cuisinaient leur repas sous la pluie tandis que quelques “rapatriés” venus en famille tentaient de ranimer la flamme protestataire…

Ce n’est pas tant l’intitulé du colloque [1], "Sortir de la guerre d’Algérie, regards croisés, regards apaisés", que la valeur symbolique de la date et du lieu choisis pour sa tenue qui motivait leur venue, cinquante ans après la signature d’accords qui mirent fin à une guerre de 2695 jours et dont on espérait alors qu’ils aboutiraient rapidement à la paix souhaitée par tous les hommes de bonne volonté.

Si tel ne fut pas le cas, si les blessures de cette guerre du côté français – “Européens” d’Algérie et harkis rapatriés – ne sont toujours pas cicatrisées, la responsabilité en revient-elle aux accords eux-mêmes ou à un conglomérat de positionnements politiques et de récits fantasmés qui serait parvenu à avoir raison de la raison ? Après une matinée consacrée à la figure du Savoyard qu’était Monseigneur Duval, l’archevêque d’Alger partisan d’une autodétermination des Algériens et celles d’autres “libéraux” de l’époque, puis au rôle de la Suisse lors de la préparation des accords d’Évian et à la position des deux Allemagne pendant la guerre d’Algérie, les communications du samedi après-midi permirent d’entrevoir les obstacles qui rendirent l’application des accords d’Évian difficile, voire impossible.

Le rôle de l’OAS

Pour Alain Ruscio, qui revenait sur la fusillade meurtrière du 26 mars 1962 rue d’Isly, inlassablement mise en avant par certains groupes pieds-noirs, la responsabilité première revient à l’OAS qui, dès sa création, s’était opposée à toute négociation avec le FLN, allant jusqu’à assassiner le maire d’Évian, Camille Blanc, dans la nuit qui suivit l’annonce, le 30 mars 1961, de la tenue dans cette ville des premiers pourparlers [2]. Il rappela notamment l’instruction n° 29 du général Salan, datée du 23 février 1962, qui définit la stratégie de la prétendue armée et détaille les modes opératoires qui seront les siens dans les semaines et les mois à venir. On trouve en particulier dans cet appel à la guerre civile, qui commence par "l’irréversible est sur le point d’être commis", un point, le dernier de la section B – "Dans les grands centres urbains" – du paragraphe IV – "La manœuvre" –, qui montre que la population pied-noire était considérée comme un simple outil :

"Sur ordre des commandements régionaux enfin, la foule sera poussée dans les rues à partir du moment où la situation aura évolué dans un sens suffisamment favorable. Cette situation nouvelle exigera alors des ordres précis en fonction des objectifs, [de] la manière de les atteindre. [3]"

La manifestation de la rue d’Isly et la marche vers Bab el-Oued ne sont donc que l’application de cette "feuille de route", en un pari criminel où l’OAS est sûre de gagner quelle que soit l’issue : si la population réussit à passer malgré le barrage, elle remporte une victoire politique ; si la consigne pour ne pas la laisser passer tient, les conséquences constitueront un autre type de victoire [4].

Gilles Manceron, interrogeant les raisons pour lesquelles une issue comparable à celle, ultérieure, que connut l’Afrique du Sud n’avait pas été possible, a commencé par analyser le conflit et les tensions entre les forces européennes des colonies et la France depuis le début de la conquête de l’Algérie – dont il a rappelé qu’elle suivit de peu la reconnaissance par la France de l’indépendance de l’île de Saint-Domingue –, avec notamment : le tour de passe passe qui permit à la IIe République de créer trois départements en violation d'un préambule de sa Constitution affirmant que jamais la République n’emploierait ses forces contre la liberté d’aucun peuple [5] ; les débats parlementaires fondamentaux sous la IIIe République et l’opposition de Jules Maigne et Georges Clémenceau à Jules Ferry en 1885 [6]) ; la capitulation de Blum renonçant en 1937 au pourtant bien timide plan Viollette et dissolvant l’Étoile Nord-Africaine de Messali Hadj.

C’est toute la gauche française qui fit ainsi preuve d’une tiédeur contraire à ses principes et d’un attentisme prouvant son manque de lucidité, que l’on retrouvera, inchangés, dix-sept années plus tard, au commencement d’une guerre dont elle fut incapable de mesurer la vraie nature, toutes les forces politiques étant impliquées dans ce processus, jusqu’au Parti Communiste, qui vota les pouvoirs spéciaux en 1956. Gilles Manceron rappela enfin l’ambiguïté fondamentale du général de Gaulle, porté au pouvoir par ceux-là mêmes auxquels il dut ensuite s’opposer.

Ces faiblesses du pouvoir favorisèrent le travail souterrain des partisans de la colonisation [7], avec notamment leur discours justificateur sur ses "bienfaits", que l’on ne retrouve pas dans les exemples des autres nations coloniales. Et c’est bien l’OAS, créée à Madrid avec le soutien des franquistes, qui mit en danger le processus de paix et empêcha toute recherche d’un compromis du même type que celui passé entre De Klerk et Mandela.

La position du FLN

Entre ces deux interventions avait pris place celle de Gilbert Meynier sur les enjeux des accords d’Évian pour le FLN. Remontant dans une histoire dont il est le spécialiste français [8], il montra comment le FLN eut toujours deux fers au feu, avec d’un côté les “modérés”, partisans de négociations avec la France, et de l’autre ceux qui ne voulaient pas en entendre parler. Ce fut par exemple le cas le 22 octobre 1956 lorsque les militaires français piratèrent l’avion qui transportait Ben Bella, Boudiaf, Aït Ahmed, Khider et Lacheraf, qui se rendaient depuis le Maroc à la conférence intermaghrébine de Tunis où une solution de compromis, pouvant aboutir à l’autonomie de l’Algérie dans un cadre maghrébin, "aurait pu être proposée selon un scénario dont le dirigeant tunisien Ahmed Tlili avait fait part à Ben Bella et qui avait été discuté par les ministres français Alain Savary et tunisien Bahi Ladgham [9]". Cet arraisonnement, le premier de l’Histoire, ne réjouit pas seulement les milieux militaires et colonialistes français, mais aussi le maquis : les hommes du PC de la wilâya 2 passèrent la nuit à écouter les informations et firent la fête en apprenant que les cinq hommes ne seraient pas libérés [10]. On sait également maintenant que Ramdane Abbane, l’organisateur en août 1956 du congrès de la Soummam qui contribua à l’unité, bien fragile au demeurant, du FLN, était opposé à cette conférence de Tunis.

Il y eut bien une amorce de réponse du premier GPRA [11] à la "paix des braves proposée" par de Gaulle en 1958, mais ce ne fut pas très sérieux. En juin 1960, les négociations de Melun furent un échec total : la France exigeait un cessez-le-feu préalable, le GPRA ne voulait pas céder car il savait que les militaires y seraient opposés ; les Algériens, enfermés à double tour pendant trois jours, se sentirent humiliés. Si bien que lors des pourparlers d’Évian, alors que la France avait cédé à propos de la souveraineté de l’Algérie sur le Sahara, le GPRA refusait la trêve préalable demandée par la France : connaissant le très mauvais état des maquis, ils craignaient de faire le jeu d’une visée militariste française. Mais ils craignaient surtout une rébellion interne.

En effet, marqué au départ par des différences culturelles, l’écart entre militaires et politiques – les négociateurs d'Évian étaient tous des civils francophones d’un haut niveau culturel – n’avait cessé de se creuser et la montée en puissance de l‘état-major du FLN sous la direction de Boumediene limitait leur marge de manœuvre, ce dernier affichant un refus de toute négociation alors même qu’il pouvait reconnaître en privé qu’il fallait négocier. Le désaccord portait aussi sur la présence des Européens en Algérie après l’indépendance. Boumediene, craignant une concurrence de compétence, voulait que tous quittent l’Algérie. Les trois négociateurs du GPRA voulaient au contraire qu’ils restent.

C’est ainsi que, lors du dernier CNRA [12] de Tripoli (28 mai – 7 juin 1962) où, malgré la signature à l’unanimité d’un "projet provisoire de programme du FLN" appelé plus tard Charte de Tripoli, l’unité vola en éclat, tandis que les accords d’Évian, considérés comme un texte colonialiste, furent votés à l’unanimité sans qu’aucun des votants n’ait pris la peine de les lire ! Peu après, durant l’été 1962, le clash entre Boumediene et le GPRA se concrétisa fin août par la marche sur Alger de l’armée des frontières et des quatre wilâyas ralliées, qui fit 1500 morts en trois jours de combats plus terribles, selon les témoins, que ceux de la guerre d’Indépendance. Ceux qui signèrent les accords d’Évian ne furent pas ceux qui furent chargés de les appliquer. Sans compter que le texte des accords, qui ne fut jamais publié au Journal Officiel algérien, n’a aucune valeur en droit algérien…

Les rapatriés

En France, au contraire, le texte des accords d’Évian parut immédiatement au Journal Officiel et fut aussitôt suivi de ses décrets d’application. Les négociateurs français autant qu’algériens avaient prévu qu’environ 400 000 “Européens” resteraient en Algérie, et la France avait mis en place tout un dispositif relevant d’une véritable ingénierie sociale pour accueillir ceux qui choisiraient de s’installer en France. C’est à ce point, dont il est rarement question, que Yann Scioldo-Zürcher, un jeune chercheur spécialiste de l’histoire des rapatriés d’Algérie, a consacré sa communication.

Si le dispositif n’a pas totalement chaviré devant l’afflux de rapatriés du printemps et de l’été 1962, c’est que ces rapatriements avaient été largement anticipés. L’État commença d’y penser dès le milieu de l’année 1961 (comme en témoigne un texte de Louis Joxe daté de… mars 1961) sans pour autant rendre publique cette préoccupation. La loi du 26 décembre 1961 posa le principe du concours de l’État en vertu de la solidarité nationale, conformément à la Constitution de 1946, fixa les modalités de réintégration des fonctionnaires, les prestations de retour – paiement du voyage – et celles, temporaires, de subsistance – chaque chef de famille touchant l’équivalent du Smig pendant un an [13] –, ainsi que les conditions matérielles de réinstallation avec l’octroi de prêts à taux réduit et de subventions calculées en fonction des biens possédés en Algérie, dans un souci tout administratif dépourvu de la moindre intention de promotion sociale [14].

À cette fin, fut mise en place une organisation fascinante. L’attente à la douane était très longue, à cause de la fouille, mais aussi parce que, pour chaque famille, était établi un dossier complet [15], qui remontait aussitôt à la préfecture et, de là, au fichier central des rapatriés (le ministère des Rapatriés avait été créé par avance), ce qui permit d’adapter au fur et à mesure la politique d’accueil. Par ailleurs, dans toute la France, les préfets eurent pour mission de contacter toutes les entreprises de leur secteur pour qu’elles donnent du travail aux rapatriés. Enfin, dès août 1962, 30 % des logements mis en location furent réservés aux rapatriés. C’est ainsi qu’à Paris, ceux-ci n’attendirent qu’en moyenne un an et demi pour avoir une HLM, ce qui est très peu comparé au reste de la population. La police alla même à la recherche des quelques Européens d’Algérie qui se trouvaient dans les bidonvilles, alors très nombreux en France, pour les en sortir et les installer dans du dur.

Ce principe perdura après la disparition du ministère des Rapatriés, les dossiers – 1,4 millions de dossiers suspendus – passant au ministère de l’Intérieur. La moindre lettre écrite à "Tante Yvonne" partait au ministère, où elle était étudiée. Il y eut ainsi, entre 1961 et 2005, plus de 500 lois concernant les rapatriés.

Les grands absents de ce dispositif furent bien sûr les harkis. Ils n’avaient pas laissé de biens en Algérie, et ce ne fut que fort tardivement qu’ils eurent la possibilité, accordée au compte-gouttes, de quitter leurs camps pour d’autres habitations. Une circulaire de 1964 précisait même qu’aucun logement HLM ne devait être attribué aux harkis avant que tous les “Européens” rapatriés ne soient relogés [16].

Je me suis particulièrement attachée à rendre compte de ces trois communications du samedi après-midi. La matinée du lendemain fut également riche. Elle débuta avec le récit très vivant fait par Martine Buron à partir du journal de son père, Robert Buron, des journées studieuses et enfumées que passèrent aux Rousses, dans le plus grand secret, avant la signature proprement dite, les négociateurs des deux parties enfermés dans un modeste chalet aux volets clos – les Français y logeaient, tandis que les Algériens arrivaient le matin après avoir suivi un itinéraire chaque jour différent qui empruntait de petites routes enneigées depuis la Suisse –, la protection contre une éventuelle action de l’OAS étant redoublée à cause des manœuvres de Michel Debré, alors premier ministre et opposé aux négociations, qui cherchait à obtenir, par l’intermédiaire du Sdece, les renseignements que de Gaulle lui dissimulait…

Suivirent les communications très intéressantes de Dalila Aït El Djoudi sur l’armée française vue par les maquisards de l’ALN, avec notamment le cas des militaires français qui avaient été faits prisonniers, et d’Amar Mohand-Amer sur la crise du FLN durant l’été 1962, et enfin les analyses croisées de Lydia Aït Saadi et de Louis-Pascal Jacquemond sur l’enseignement de la guerre d’Algérie des deux côtés de la Méditerranée. L’après-midi étant réservé à une représentation du Contraire de l’amour, la pièce tirée par Dominique Lurcel du Journal de Mouloud Feraoun.

Ce dont on n’a pas parlé à Évian

Le dimanche matin, alors que nous prenions notre petit-déjeuner dans une salle à manger dont les larges baies donnaient sur les brumes bleutées montant de la surface paisible du Léman, Khadîdja Matmati me dit : "Je trouve qu’on n’a pas assez parlé de la souffrance du peuple algérien". Et comme je m’embrouillais dans ma réponse avec de piètres arguments – un colloque, l’Histoire –, elle insista d’une manière qui aussitôt m’en rappela d’autres : "On n’a pas parlé de la souffrance du peuple algérien, oui ou non ?"

Oui, Lalla Khadîdja, on n’a pas parlé de cette souffrance, c’est pourquoi je laisse la parole à votre mari en recopiant sur ce billet, avec son autorisation, les mots qu’il m’envoya le surlendemain :

"Personne n’a parlé de la fédération de France
Sans la fédération de France l’Algérie n’aurait pas tenu 7 ans
C’est la fédération de France qui cotisait et passait les valises en Suisse
Et cela passait par ma ville qui était Chambéry aussi
Et on avait notre mot à dire et à écouter ce que depuis l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et l’Égypte nos chefs avaient à dire
Il y avait un lien entre toutes les parties extérieures à l’Algérie
Oui l’Algérie avait un programme politique et sociétaire déjà écrit comme un règlement intérieur
Que moi j’ai lu dans les Années 1957 que mon père Avait
Où il y avait question de quel genre d’État il serait question après l’indépendance “il fut écrit ce sera un état militaire”

Quant à l’Algérie ?

Un militaire près de notre association à Chambéry nous dit qu’un militaire s’est écrit une pièce théâtrale que lui joue et qu’il a intitulée “JE RACONTE MON ALGERIE”
Je crois aussi que chacun de nous a son Algérie à raconter
En tout cas moi je suis heureux d’avoir été présent pour ces 50 ans après les Accords d’Evian
J’ai appris beaucoup de choses
Mais j’ai aimé la demande : qu’en est-il des paysans et des agriculteurs
Qui étaient obligés de quitter leur terre
Et d’être entassés dans des camps que l’armée française justifiait pour faire barrage à l’ALN
En disant que cette population la nourrissait
Mais privés de nos terres et de nos biens on eut faim
Et de la nourriture que l’armée a prise de force et sans la payer dans nos campagnes
Je ne parle pas des fusillades de civils que moi j’ai vues de mes yeux
Et des Raffles faites par l’armée où les hommes étaient attachés par une corde et subissaient le soleil et sans boire toute la journée
Ils ont de la chance si le soir l’un d’eux on le voit qui revient sur la route pour rentrer chez lui
Les autres sont à la torture au 2e bureau qu’on disait

D’autres ont été attrapés sur la route du retour juste après avoir été relâchés, par des divisions blindés, comme ne sachant pas
Ils ont été maltraités frappés à mort et torturés
Oui Anne je suis un témoin de cette guerre
J’ai vu et entendu siffler les balles et les bombes
J’ai été emprisonné et vu mourir autour de moi
J’ai ma tante vivante encore qui elle, elle porte les traces des balles reçues
L’une d’entre elles lui traverse la lèvre et une partie de sa pommette
Deux dans son bras deux autres dans ses jambes
Je devais être avec elle mais ma grand-mère m’a retenu par le bras et on s’est couchés dans une très haute herbe
Où l’armée nous a trouvés des heures après
Elle nous a emprisonnés et relâchés le lendemain
Je voudrais répondre à une question posée après la pièce de Mouloud Feraoun à Évian
Où une personne disait
Lui il est mort (Mouloud Feraoun)
Quel est le temps de sa douleur et de sa colère
Je voulais donner une réponse
Qui était en parallèle de ses écrits
On n’en a pas parlé

LES GREVES

Feraoun écrivait pour dire les choses ce fut le mécontentement
Les grèves furent aussi le mécontentement
Donc moi aussi si je ne me retiens pas je vais y arriver à écrire un livre."

Mohamed Matmati

Evian, 50 ans après
© Michel Tréboz

Le 27 mars 2012, par Anne Guérin-Castell
Source : Mediapart "Évian, cinquante ans après"


Notes :

  1. Organisé conjointement par l’association Les Amis de Max Marchand, Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, La Ligue des droits de l’Homme, La Salévienne (société d’Histoire régionale de Savoie) et l’université populaire AQCV de Chambéry, en partenariat avec l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS, la ville d’Évian, l’université de Savoie, l’APHG de Grenoble, la LDH de Haute-Savoie et Coup de soleil.
  2. Les assassins placèrent deux charges de plastic de sorte que Camille Blanc ne pouvait en réchapper – la première sous sa voiture, dans la rue sur laquelle donnait l’hôtel dont il était propriétaire et où il demeurait, la seconde sur le rebord de la fenêtre près de laquelle se trouvait son téléphone. Ils furent arrêtés et condamnés avant de bénéficier de la loi d’amnistie de 1968. La plaque commémorative posée à l’angle de cette rue ne porte même pas la mention de l’OAS…
  3. Le texte complet de cette instruction se trouve sur le site de la LDH de Toulon. Cf. http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article4368
  4. Alain Ruscio rappela également cet aveu de Jean-Jacques Susini : «La violence est mûrie, planifiée dès le début de l’organisation.» Cf. Confessions du n° 2 de l’OAS, Bertrand Le Gendre, Jean-Jacques Susini, Editions les Arènes, mars 2012.
  5. «V. – Elle [La République] respecte les nationalités étrangères, comme elle entend faire respecter la sienne ; n'entreprend aucune guerre dans des vues de conquête, et n'emploie jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple.»
  6. [6]  Voir Gilles Manceron, 1885, Le Tournant colonial de la République, La Découverte, 2007.
  7. Le lobby actuel étant une séquelle de ces forces politiques.
  8. Voir son impressionnante Histoire intérieure du FLN, 1954-1962, Fayard, 2002,  812 p.
  9. Gilbert Meynier, op. cité, p. 178.
  10. Les militaires qui avaient organisé ce rapt aérien ne furent pas sanctionnés. Outré, Alain Savary (né à Alger) démissionna du gouvernement Mollet.
  11. Le Gouvernement provisoire de  la République algérienne, créé en septembre 1958. Il y eut trois GPRA successifs : le premier de septembre 1958  au début 1960, où domine la figure de Belkacem Krim ; le deuxième de janvier 1960 à août 1961, avec la montée en puissance de l’état-major général ; le troisième d’août 1961 à juillet 1962.
  12. Le Conseil national de la révolution algérienne.
  13. Ce qui exclut de fait les enfants, mais aussi les personnes âgées…
  14. Ainsi, ceux qui avaient une grosse affaire recevaient de quoi monter une grosse affaire et ceux qui avaient une petite boutique de quoi monter une petite boutique… Yann Scioldo-Zürcher cite le cas, trouvé dans les archives de la commission sociale, d’un appartement dans le 7e arrondissement de Paris avec des angelots peints au plafond. L’acquéreur potentiel possédant un appartement rue Michelet à Alger obtint la somme lui permettant d’acheter cet appartement.
  15. Selon Yann Scioldo-Zürcher, il n’y aurait pas trois personnes sur 600 000 qui y auraient échappé.
  16. Le cas des harkis fait l’objet  de nombreux travaux universitaires en… Amérique du Nord. En France, il y a eu tout récemment un numéro spécial des Temps Modernes consacré à cette question. C’est aussi l’occasion de rappeler les nombreuses publications de Fatima Besnaci-Lancou, ancienne abonnée de Mediapart.

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L’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons publie une revue annuelle, Le Lien, qui figure au répertoire international des périodiques (ISSN 2740-4633, ISSN 2740-4625). Celle-ci est diffusée aux adhérents et sympathisants en France, en Algérie et Outre-mer. Tous n’ont pas connu Max Marchand et ses compagnons, mais ils croient à la tolérance, à l’humanisme, à la fraternité, à la solidarité et à la paix. Si vous, qui venez de lire ce texte, croyez à ces valeurs, nous serions heureux de vous accueillir pour travailler ensemble, au sein de l’association.