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CSE Bulletin de liaison N°12


Attention aux brûlures
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Bulletin de liaison, d'information et de documentation N°12
diffusé par le Service des Centres Sociaux Éducatifs
Château Royal, El-Biar, Alger
Août 1959

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Sommaire

  • Editorial
  • Le Service des Centres Sociaux en Algérie
  • Qu'est-ce qu'un Centre Social
  • Le Service des Centres Sociaux depuis sa création
  • Les Centres Sociaux et la Scolarisation totale
  • Etat actuel du Service des Centres Sociaux
  • La vie des Centres
  • Annexes :
    — Arrêtés
    — Barème compté rendu d'activité
    — Répartition des Centres etc...

EDITORIAL

Ce 12e Bullletin de liaison offre à ses lecteurs, le résumé d’une doctrine solidement forgée, une récapitulation des textes fondamentaux qui régissent les Centres Sociaux, un aperçu des résultats de leur action et de leurs problèmes particuliers.

Un regard en arrière n'est pas inutile au moment où un texte nouveau organise les Centres Sociaux Educatifs (telle est désormais leur nouvelle appellation). Le Décret du 30 Juillet 1939, s’il ne modifie ni la doctrine ni l’organisation interne des Centres Sociaux Educatifs innove cependant en les appuyant plus étroitement sur les structures administratives existantes : le Chef de Service devient le collaborateur direct du Recteur et les Inspecteurs, adjoints aux Inspecteurs d’Académie, seront, sous l’autorité de ces derniers, responsables du développement et du fonctionnement des Centres Sociaux Educatifs de leur circonscription.

L’ordonnance du 20 Août 1938, en précisant l’importance exceptionnelle de l’éducation de base dans l’effort de scolarisation entrepris dans ce pays, rendait indispensable une coordination plus étroite, sur le plan local, entre l’action des Centres Sociaux Educatifs et celle de l’Ecole primaire. L’ampleur de la tâche à accomplir est telle qu’il convient d’éviter tout doîtble emploi, toute concurrence, tout gaspillage des moyens; Cette coordination ne peut être confiée qu’à l’Inspecteur d’Académie. D’une part, compte tenu des moyens mis à sa disposition, des besoins exprimés et des indications de la carte scolaire, l’Inspecteur d’Académie définit l’implantation des Centres Sociaux Educatifs, en accord avec les autorités locales et régionales ; d’autre part, les conditions de fonctionnement étant réunies, il utilise les résultats de l’action globale des Centres Sociaux Educatifs en prolongeant leur action d’alphabétisation par la création d’écoles primaires. Ainsi peut-il, tout en respectant leurs caractères spécifiques polyvalents, utiliser les différents instruments mis à sa disposition en vue de promouvoir les populations de ce pays. Mais l’animation et l’inspection des Centres Sociaux Educatifs relèvent normalement de l’Inspecteur désigné à cet effet auprès de l’Inspecteur d’Académie et en contact étroit avec le Chef du Service.

L’esprit « missionnaire » et « pionnier » qui anime les Centres Sociaux Educatifs ne peut efficacement s’exercer sans une armature administrative qui doit soutenir son action et consolider ses créations. L’enthousiasme novateur et le nécessaire pragmatisme, même débarrasssés des inévitables erreurs ou tâtonnements qui accompagnent tout début d’action ou toute élaboration de doctrine, ne pourraient seuls maintenir indéfiniment une institution qui, aux termes de l’ordonnance de 1958, doit comprendre plus de 700 centres en 1966. Un cadre administratif souple, mais non anarchique, qui maintient l’unité dans la conception, mais assure la décentralisation dans l’exécution, s’avère absolument indispensable. Création vivante et dynamique, le Service des Centres Sociaux, pour pouvoir préparer les collectivités à l’action des institutions existantes, se doit, à tous les échelons, de travailler en collaboration avec elles et de s’appuyer sur elles. Il se doit aussi d’adopter des méthodes d’action efficaces. Qu’il s’agisse de constructions, de gestion de crédits, de modalités administratives de fonctionnement, des règles doivent être établies et respectées, une planification imposée, afin d’obtenir un plein emploi des moyens qui lui sont délégués. Dans le cadre d’une discipline et d’une normalisation nécessaires, chaque Centre Social Educatif, régulièrement visité et soutenu par son Inspecteur responsable, conservera une liberté d’action absolument indispensable mais rendue plus facile parce que s’appuyant sur des bases administratives mietcx définies.

Ainsi, l’effort des Centres Sociaux Educatifs va-t-il s'inscrire dans un plan d’ensemble. Une plus grande connaissance mutuelle des milieux responsables de la promotion des Algériens va permettre de mieux situer leur originalité, d’éliminer certaines incompréhensions ou certainés réserves vis-à-vis de leur action et créer un climat de féconde collaboration. En outre, les Centres Sociaux Educatifs se rendront compte qu’ils ne sont point un organisme isolé, mais un rouage indispensable dans un ensemble plus vaste, qu’ils n’ont pas le monopole de la foi et de l’action, mais qu’ils partagent ces qualités avec d’autres, que le sens du social qui les caractérise ne doit pas s’accompagner d’exclusives vis-à-vis des autres institutions. Tout en conservant leur visage propre, tout en appliquant des méthodes d’éducation différentes parce que leurs buts sont différents, tout en prouvant l’importance de leur rôle par les résultats de leur action, les Centres Sociaux Educatifs peuvent, sans crainte de déviation doctrinale, se plier à une discipline indispensable à toute efficacité.

Malgré son aspect de bilan doctrinal et matériel, c’est donc en fait vers un élan nouveau que nous convie ce 12e Bulletin. L’ordre et la discipline au service des idées généreuses et dynamiques, la sévérité envers soi-même, ne peuvent que contribuer au rayonnement des Centres Sociaux Educatifs.


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